Vos principales sources de dépenses lors de votre voyage seront l’hébergement, la nourriture, et surtout le transport. Dès lors, il faudra savoir jouer serré sur chacune de ces dépenses si vous voulez tenir 2 mois, 6 mois, un an… Ou plus !
De l’art de négocier
Le maître-mot est que dans la plupart des pays d’Asie du sud-est et particulièrement en Indonésie, partez du principe qu’absolument tout est négociable. D’ailleurs, on s’est rendus compte que c’était aussi le cas en Australie, ou en France ! Un prix vous semble élevé ? Négociez-le. Au pire, on rira avec vous en vous disant poliment que non, ce ticket de bus est fixe. Mais qu’avez-vous à perdre à demander ? Quoi qu’il arrive, gardez le sourire et le sens de l’humour, cela ouvre bien des portes, particulièrement en Asie ! Ne vous braquez pas, la pression et les menaces permettent d’obtenir des choses en Europe, rarement en Asie. Restez cool !
Pour bien négocier, il y a trois choses à savoir. La première est que vous ne devez pas montrer trop d’intérêt à l’objet, sinon le vendeur saura que vous serez prêt à l’acheter à n’importe quel prix. Il faut savoir dire non, se refuser à acheter un objet, se dire qu’on l’aura dans une autre boutique, voire qu’on ne l’aura jamais, mais cela fait partie du jeu. Comme vous l’enseigne le bouddhisme asiatique, ne vous attachez pas trop aux biens matériels ! 🙂
La seconde, n’hésitez pas à donner un prix exagérément bas, sachant que le vendeur donne bien souvent un prix exagérément haut. Vous serez sur un pied d’égalité pour trouver un prix au juste milieu. Certaines fois le vendeur s’offusquera de votre première proposition, tant pis ! Vous pourrez aller dans un autre magasin sachant que votre prix était vraiment trop bas, et proposer davantage.
La troisième est que si vous proposez un prix au vendeur et qu’il l’accepte, vous devez vous y tenir ! Ne proposez donc pas un prix à la légère, en Asie la culture veut que si vous demandez à avoir un objet à un certain prix, vous vous engagez à l’acheter à ce prix en cas d’accord du vendeur. Il prendra mal le fait que vous vous désistiez par la suite !
Enfin, gardez en mémoire qu’une négociation réussie n’est pas uniquement avoir su tirer le prix le plus bas possible. Une bonne négociation consiste à rendre satisfait l’acheteur (vous), mais aussi (et on l’oublie souvent) le vendeur qui a réussi à vendre à un prix qui lui permet de vivre ! Sachez donc vous arrêter et ne pas forcément vouloir écraser le marchand en voulant lui acheter son magasin pour 1€ ! Pensez que ces gens ont aussi besoin d’argent pour vivre, certainement bien plus que vous ! Il faut donc trouver la balance entre ne pas se faire pigeonner et ne pas non plus tirer les prix trop vers le bas.
L’hébergement
Tout d’abord, évidemment quelques notions de bon sens s’appliquent : si vous allez dans les meilleurs hôtels et les meilleurs restaurants, la facture risque de devenir très vite salée. Les prix des hôtels internationaux en Asie sont comme dans tout le reste du monde, à savoir très cher. Vous pouvez bien sûr vous faire plaisir sur une ou deux nuits, mais à moins d’être riche vous ne pourrez pas tenir bien longtemps. Le maître-mot est donc : savoir se contenter et se satisfaire du nécessaire ! Que voulez-vous de plus qu’une petite chambre propre avec de l’eau pour se doucher, de l’électricité, éventuellement Internet, un ventilateur voire de la climatisation et bien souvent un petit déjeuner et même une piscine ? Rien, et vous pouvez l’avoir en Asie pour une dizaine d’euros en moyenne la chambre double. Essayez de ne pas mettre non plus le minimum, vous risquerez de dormir dans des endroits glauques. Ceci dit, des fois il faut savoir aussi se dire « bon, c’est une nuit, au moins ça nous coûtera pas cher et ça sera mieux demain ».
Autre astuce, si vous êtes dans des stations balnéaires : n’hésitez pas à vous écarter de la plage !!! Les prix sont vite divisés par deux voire trois dès que vous vous éloignez à cinq voire dix minutes à pied maximum de la mer. A vrai dire, quand vous dormez vous n’avez pas besoin d’avoir vue sur la mer, vous la verrez déjà toute la journée !
Voyager à deux revient à moins cher que seul : la chambre est la plupart du temps au même prix que vous soyez seul ou deux à dormir dans le lit, et il n’y pas toujours de chambres simples, dont le prix n’est de toute façon pas divisé par deux.
Enfin, pour les très petits budgets, et même pour les autres d’ailleurs, une autre solution sympa existe : le CouchSurfing ! Le concept est bien sûr connu des voyageurs, mais rappelons quand même le principe au cas où : CouchSurfing veut dire « surfer sur les canapés ». C’est simple, vous vous inscrivez sur le site, vous dites que vous avez un canapé de libre chez vous, et un voyageur vous envoie une demande s’il peut rester squatter chez vous quelques jours. C’est gratuit, simple, et c’est peut-être la meilleure manière de s’immiscer dans la culture d’un pays, en vivant quelques jours avec un local qui vous fera découvrir sa ville !
La nourriture
La nourriture est probablement le poste de dépenses le moins important en Asie du Sud-Est, même en mangeant midi et soir au restaurant ! Profitez-en donc. Comme pour l’hébergement, n’hésitez pas à vous écarter légèrement des spots touristiques ! Manger sur la plage coûte souvent cher, vous paierez le cadre et pas ce que vous avez dans l’assiette. De plus, les restaurants « classiques » proches de ceux que l’on peut trouver en Europe pratiquent souvent des prix élevés. La facture se justifie par le fait que les touristes étrangers ont l’impression de manger dans un endroit plus propre et moins risqué que dans les stands de rue, ce qui à mon avis n’est pas tout à fait exact ! La nourriture la plus savoureuse que nous ayons goûtée se trouve justement sur les marchés, dans les petits bouis-bouis familiaux ou étonnement dans les food courts, pour des prix souvent dérisoires !
Soyez vigilent à ce que vous mangez sans non plus tomber dans la psychose, nous n’avons par exemple quasiment jamais été malades en trois mois. La seule chose à laquelle vous devez faire attention, c’est la propreté et la fraîcheur des produits. A partir de là, si c’est bien cuit, bien frit ou bien bouilli, vous ne devriez pas avoir de soucis. L’avantage des stands de rues par rapport aux restaurants classiques est que vous voyez la cuisine, elle est juste devant vous ! Au moins, vous savez ce que vous mangez.
Le transport
C’est le poste de dépense le plus élevé, et c’est justement là que les arnaques fleurissent le plus. C’est donc là que vous devrez être le plus vigilent ! Il faut se renseigner des prix auprès des locaux, et négocier au plus juste les trajets en tuk-tuks. Quand vous avez le choix, n’hésitez pas non plus à marcher : c’est bon pour votre santé et votre porte-monnaie ! Pour les longues distances, renseignez-vous sur le meilleur moyen de transport, sachant que souvent le moins cher est aussi le plus long. Le train, plus court, est plus coûteux que le bus par exemple. Mais, après tout, contrairement aux autres vous avez le temps vous, non ?
Sinon, de nombreux voyageurs ont décidé de voyager différemment. En stop, en vélo, à pied… Les exemples ne manquent plus sur Internet d’aventuriers partis au tour du monde sans le sous ! Et tous ces transports, en plus de vous faire rencontrer du monde et de vous attirer la sympathie, sont gratuits…
L’argent n’est pas un frein pour voyager. La peur, si.
Il faut bien comprendre que ce qui freine à partir en voyage au long cours, ce n’est pas l’argent, c’est la peur de se jeter dans l’inconnu, de tout quitter : travail, boulot, famille, et de ne pas savoir ce qui nous attend. En utilisant notamment le couple stop / CouchSurfing (où bien souvent d’ailleurs on vous offre aussi le repas), vous dépenserez des sommes dérisoires vous permettant de voyager des mois et des mois en ayant très peu d’argent.
Vous n’y croyez pas ? Nous avons croisé beaucoup de voyageurs lors de notre périple, et il y avait d’ailleurs autant de manières de voyager que de voyageurs. Nous avons rencontré des gens lors de notre voyage avec des budgets complètement hallucinants : par exemple 5$ par jour et par personne en Australie pour Morgan et Claire, un des pays au monde où la vie est la plus chère ! Seulement, il faut être prêt à tout remettre en cause : ils ne font que du stop, ils se font inviter par les gens à dormir, sinon ils dorment dans leur tente où ils peuvent. Ils achètent le minimum vital. Il y a des hauts, mais aussi des très bas. Mais c’est justement ça la force et l’intérêt d’un tel voyage !
En conclusion
De ces constats et en résumé, négociez les prix, ne craquez pas à chaque coin de rue sur des objets qui ne trouveront pas de place dans votre sac-à-dos, sachez vous satisfaire de l’essentiel. Un tel voyage est aussi là pour apprendre à vivre simplement, se détacher du superflu. Ne soyez pas dupes et ne payez pas des prix exorbitants. Ce qui coûte cher dans un voyage c’est le transport, et plus le transport est rapide plus il coûte cher. Pour économiser, sachez donc vous limiter à une zone géographique en prenant votre temps et ne pas faire trop de distances (tout le contraire de nous en Asie ! :)). Cela est également valable pour les visas : il est dommage d’avoir payé un visa d’un mois pour ne s’en servir qu’une semaine !
Les gens ne comprennent souvent pas comment vous faites pour voyager trois mois, un an alors que eux ne peuvent se permettre que deux semaines mais les clés sont là. Que vous partiez deux semaines ou six mois, vous ne payez qu’une seule fois le billet d’avion. Après sur place, si on se débrouille correctement la vie est peu chère, si tant est que l’on soit prêt à aller vers les gens et à vivre comme un local, ou presque ! Alors, qu’attendez-vous pour décoller ?
Et vous, avez-vous des astuces pour dépenser moins en voyage ?
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